Dans son précédent livre, Dans le lit des rois, Juliette Benzoni, historienne, auteur de nombreux livres et films à succès, nous a conté les nuits de noces de ces princes qui, depuis Alexandre le Grand jusqu'à Rodolphe de Habsbourg, ont adoré ou détesté ou ignoré leurs épouses, dont le rôle essentiel était de perpétuer leur race.
Nous nous retrouvons maintenant avec les impératrices, reines ou souveraines, auxquelles le plus souvent le mariage princier a été imposé et qui, dans la passion, l'excentricité, ou le dévergondage le plus absolu, ont tenté de vivre, souvent au risque de leur vie, leur aventure personnelle. C'est ainsi par exemple que Messaline est devenue l'impératrice des lupanars et qu'Isabelle d'Angleterre ou Marguerite de Navarre sèment leurs faveurs à tout vent. La plupart du temps, ces reines dont la fonction est sacrée sont confondues, et leurs complices payent leur tribut dans l'horreur et dans le sang.
Sous Bonaparte, l'amour à la hussarde est en vogue et  nos premières dames de France savent monter en croupe d'irrésistibles cavaliers. Pourtant ce sont peut-être les derniers reflets de l'amour courtois qui illuminent l'amour de Marie-Antoinette pour Fersen comme celui de la reine Hortense pour le comte de Flahaut.